Le contexte au Togo
Les conséquences environnementales néfastes liés au développement du modèle agro-industriel (disparition progressive des forêts, l’utilisation intensive d’herbicides et arboricides -triclopyr-, pollution des nappes phréatiques, problèmes de santé publique de plus en plus aigus…) amènent les pouvoirs publics à infléchir progressivement leurs politiques agricoles.
Plusieurs projets portant sur la promotion des bonnes pratiques agroécologiques ont été récemment impulsés. Ainsi, le Projet Gestion Intégrée des Catastrophes et des Terres (PGICT) a permis aux populations vulnérables de disposer de techniques simples pour produire sans ou avec moins de pesticides des produits alimentaires.
S’appuyant sur ces différentes initiatives, le Ministère de l’Agriculture vise aujourd’hui à concevoir une stratégie globale pour dynamiser l’agroécologie dans le pays.
Il est à relever qu’en lien avec la conception de cette stratégie, l’Etat tend à investir massivement dans l’éducation et la formation, que ce soit en formation initiale ou en formation continue.
Le terrain d’étude au Togo
Au Togo, l’étude concerne la région des plateaux qui est le grenier du pays. Cette région est caractérisée par de vastes plaines, un réseau hydrographique important, des zones forestières denses et de fortes précipitations.
Dans cette région, on rencontre toutes les pratiques agricoles, des plus traditionnelles aux plus intensives avec utilisation massive de pesticides. L’agroécologie se pratique surtout dans la zone forestière propice à la culture de café cacao.
Plusieurs institutions et ONGs participent à la diffusion de cette agroécologie notamment la Fédération des Unions des PROducteurs de CAfé cacao du Togo (FUPROCAT) qui fait la promotion du cacao bio et de l’agroforesterie et l’ONG dénommée Centre de l’écologie et du développement (CED) qui accompagne les producteurs dans la mise en œuvre de bonnes pratiques agricoles.
C’est dans cette zone du pays que les savoirs endogènes sont très conservés, surtout en ce qui concerne les cultures sur paillis, la limitation du travail de la terre par simple fauchage et défrichage, le travail à la main, le non-usage des pesticides.