Des exemples de savoirs en Afrique : le cas du Togo

Nous proposons de détailler 2 exemples de savoirs mis en place au Togo : la fabrication de compost organique et la fabrication de bio-insecticide.

Les autres exemples de savoirs identifiés dans le pays sont les suivants :

  • Fermentation de fèves de cacao
  • Recépage
  • Alorisation des résidus de récolte
  • Taille des cacaoyers
  • Tuteurage de l’igname par l’utilisation de tiges de Maïs planté sur les buttes
  • Gestion de l’eau par le manioc
  • Piquetage en fonction du soleil
  • Plantation de roseaux rouge contre la sécheresse
  • Préparation du sol par la plantation de Mucuna
  • Mise en place de puits de biodiversité
  • Séchage sur claie
  • Stockage du maïs dans grenier avec feuille et/ou huile de neem
  • Technique de lutte contre les termites ou vannage du riz

Exemple : fabrication de compost organique

Pour quelle filière ?

Les cultures maraîchères (légumes feuilles et légumes fruits)

Quelle définition et pourquoi utiliser ce savoir ?

L’utilisation de compost améliore la fertilisation du sol et permet de réduire l’utilisation d’engrais chimique en valorisation des déchets, et donc en limitant les coûts.

Comment le fabriquer/l’appliquer ?

Il existe plusieurs recettes et modalités d’application du compost organique :

  • Technique 1 : Le bokashi : compost organique (avec déjection).
    Pour le composer, il faut mélanger des résidus de récolte de riz, du charbon, de la mélasse et de l’eau. Puis, il faut tamiser le mélange et ensuite ajouter de la fiente et de la terre argileuse. Attendre 15 jours puis déposer directement le mélange dans les parcelles cultivées.
  • Technique 2 : compost organique à base de résidus de récolte de Riz/Maïs.
    Pour le composer, il faut de la balle de riz, de la sciure de bois, des débris végétaux et des déjections de boeufs, moutons et poules. Il faut ensuite l’appliquer trois fois pendant le cycle de production.
  • Technique 3 : Compost organique pour tout type de culture (avec déjection).
    Pour le composer, il faut mélanger du Panicum (= herbes), de la bouse de vache, de la corne de bœuf torréfiée, des coquilles d’escargot (pour les minéraux), des déchets alimentaires de cuisine + cendres. Répandre le mélange fermenté au sein des cultures.
  • Technique 4 : Compost organique pour cacaoyer (sans déjection).
    Pour le composer, il faut mélanger des termites morts, de la cendre (peu importe le type) et des cabosses de cacao. Ensuite, il faut disposer le mélange fermenté autour des plants de cacaoyers.
  • Technique 5 : Compost organique à base de résidus de récolte de Fonio (avec déjection).
    Pour appliquer ce savoir, il faut mixer des gerbes de fonio, de l’écorce de néré, des cendres de bois et des déjections. Puis, creuser un trou afin d’y placer le mélange, ajouter de l’eau, refermer et couvrir pendant 3 jours.

En savoir plus : document d’accompagnement de la formation mené au Togo sur ce savoir

Exemple : Fabrication de Bio-insecticides

Pour quelle filière ?

Tous types de culture

Quelle définition et pourquoi utiliser ce savoir ?

L’utilisation de bio-insecticide permet de lutter contre les ravageurs sans produits phytosanitaires et lutte contre les matières fongiques et les ravageurs sans produits phytosanitaires.

Quel frein ?

Le prix des matières premières élevées

Comment le fabriquer/l’appliquer ?

Il existe plusieurs recettes et modalités d’application de bios-insecticides.

  • Technique 1 : insecticide organique à base de savon noir local.
    Appliquer de manière préventive un mélange de savon noir local (pgebividu), de cendre de bois et de mélasse.
  • Technique 2 : insecticide à base de savon Akoto.
    Mixer la recette 1 : piment local ou de l’huile d’équinix ou des cendres avec du savon Akoto, puis faire bouillir à 100 degrés. Laisser reposer 2 mois. Diluer une petite quantité avec de l’eau et la diffuser sur les plantes.
  • Technique 3 Insecticide organique à base de Neem.
    Placer des feuilles de neem placées dans un tonneau avec de l’eau et laisser fermenter le tout.  Ensuite tamiser le mélange puis diffuser sur les plants. Vous pouvez aussi piler des graines de neem et de l’eau puis laisser fermenter pendant une semaine.